Aujourd’hui, c’est le jour que tout le monde attend ou redoute, celui qui fait rêver les uns mais pleurer les autres : c’est le jour de l’étape-marathon !
Après une nuit à nouveau rythmée par les quintes de toux de Minimat (signe de fébrilité ?), le départ est donné à 8h30 du refuge de la Glière.
La descente vers les villages de Laisonnay et de Champagny se fait à un rythme très tranquille sur un sentier facile (route forestière et monotrace en terre).
Les papotages, les pauses marmottes/poubelle/pipi/téléphone et la volonté de ne pas se griller nous font parvenir au pied de la première difficulté en 2 heures. Plus que prévu sur le papier.
C’est là que ça se corse : boum, une montée sèche de 700m de dénivelé ! Ça monte très fort et sans trop de répit : une ascension comme on les aime.
Par chance, une grande partie de la montée se fait dans la forêt, ce qui évite de trop souffrir de la chaleur. Mais, dès la fin de la végétation haute, on découvre un panorama superbe, qui fait oublier les efforts.
Temps de montée : 1h à 1h45 selon les participants. Avec un beau cadeau-réconfort à l’arrivée puisqu’un panneau nous indique que le refuge du Grand Bec, où nous dormons ce soir, n’est… pas loin !
C’est reparti pour une petite heure de montées/descentes sur un sentier alternant entre pierrier pénible et chemin facile. Mais, toujours avec une vue formidable !
A 13h15, il est enfin temps de faire la pause pique-nique aux chalets de Méribel.
45 minutes plus tard, c’est reparti pour la seconde partie d’étape dont le profil ressemble à la première : une longue descente avant une grosse montée finale.
Mais, c’est sans compter sur l’aléa qui fait la légende des étapes-marathon : un sentier en pointillé qui n’existe pas et on rajoute 100m de dénivelé à descendre et à remonter juste après ! Un extra qui ravit tout le monde !
S’ensuit un long passage en forêt pour rejoindre la Croix du Merle et redescendre sur Plan Fournier (1730m), point de départ de la montée finale.
Le début est assez régulier et toujours en forêt, mais, malgré le rythme de leader du gruppetto imposé en tête, les écarts se creusent.
Heureusement, nous croisons les parents de BigMat juste au moment où le vrai « mur » débute (1947m). Cela permet à tout le monde de recoller mais surtout nous fait récupérer l’Equipe qu’ils ont gentiment acheté pour nous !
Le panneau annonce le refuge à 1h35. Fini l’esprit d’équipe (quel esprit d’équipe ?), chacun fait son ascension à son rythme et avec sa souffrance !
Tout le monde tiendra finalement très bien le choc et le paysage à l’arrivée au refuge est tellement magnifique qu’il en fait oublier la difficulté de l’étape !
Les paysages superbes, ok, mais jusqu’à dire que ça nous fait oublier la souffrance…