Dès le début de l’étape, nous avons des paysages vraiment grandioses, bien plus que ce que nous avons vu les deux jours précédents.
Nous passons beaucoup de temps dans les crêtes avec des passages très difficiles. Pour la première fois depuis le début, j’ai une boule dans le ventre. Il faut dire que nous traversons des pentes rocheuses très raides. Je n’ai pas le vertige habituellement mais ici, c’est vraiment limite ! A certains moments, nous sommes même obligés de nous aider des mains pour passer car le poids du sac a tendance à nous déséquilibrer ! Heureusement, pour cette partie difficile, nous restons tous groupés, ce qui me rassure un peu.
Nous nous séparons après Bocca di Laparo car une dure montée nous attend et les gars avancent bien plus vite que nous ! Je commence cette seconde partie de l’étape avec Cécile et Vivian puis je les perds de vue et préfère continuer seule de peur qu’une pause trop longue ne me permette pas de repartir. C’est une montée bien raide en lacets que nous affrontons sous le soleil. Je dois m’arrêter très souvent pour boire.
Une fois en haut, je peux savourer les paysages vraiment magnifiques ! C’est une sensation inexplicable que de se retrouver seule au milieu de ces merveilleuses montagnes… si loin de notre vie habituelle… c’est géant !
Je traverse à nouveau des crêtes et je finis par une descente un peu raide. Le refuge est en bas et, à ma grande surprise (et celles des gars aussi), je n’arrive que 15 minutes après eux ! Cécile nous rejoint juste après. Par contre, Vivian tarde et ça nous inquiète un peu. Nous le voyons arriver plus d’1h plus tard accompagné d’autres randonneurs.
Le refuge est en plein coeur des montagnes, c’est vraiment un paysage de rêve !
Le gardien, super sympa, offre la myrthe à tous les randonneurs !
Nous rencontrons un réunionnais qui fait le GR20, seul, et dans l’autre sens, du Sud vers le Nord. Il nous propose de jouer au Jungle Speed. A part Cécile qui connait bien le jeu, on n’est pas vraiment chauds, mais on se laisse tenter. Ça nous changera du UNO ! Le réunionnais nous écrase tous. C’est pitoyable et très énervant ! Heureusement, le jour se couche très vite et on est obligés d’arrêter car on n’y voit plus rien !
En attendant d’aller se coucher, les gars se détendent, comme tous les soirs depuis le début du GR20, autour du challenge Lilian Thuram ! Dommage que ce ne soit pas suffisant pour éviter les crampes et courbatures du lendemain !