Pour cette dernière journée, au programme, une rando que j’ai envie de faire depuis quelques années (après avoir vu des photos des lacs dans Alpes Magazine).
Malheureusement, François est toujours malade ce matin. Cécile et lui décident donc de rejoindre la voiture par le chemin forestier plus long mais beaucoup plus facile. Nous partons donc tous les deux avec Agnès sur le parcours entièrement non marqué sur la carte même si la sente est plutôt visible au début.
Dernier regard sur le refuge de l’Archeboc puis c’est parti pour 900 mètres de montée dans les cailloux en direction du col de l’Argentière.
Ça monte franchement dès le début. Nous longeons le ruisseau et prenons rapidement de la hauteur si bien qu’on aperçoit assez vite le Mont Blanc !
Après 1h30, enfin un petit replat, le cirque de la pointe d’Argentière, qui nous laisse profiter du spectacle époustouflant !
Mais, en repartant, nous perdons la trace du sentier et hésitons sur le chemin à prendre – c’est pas faute d’avoir cherché !
Nous nous retrouvons alors à grimper sur la crête qui donne sur le col du Mont que nous avons franchi hier… Nous nous rendons alors compte de notre erreur et faisons demi-tour. Bilan de l’opération : un passage dans un pierrier bien pourri et une bonne demi-heure de perdue. Début des problèmes de chemin…
C’est reparti pour la fin de la montée qui doit être à 30% de moyenne environ sur la caillasse (et parfois la neige aussi).
Plus on monte, et plus la vue sur le Mont Blanc (et son versant italien) est exceptionnelle mais Agnès souffre un peu (indépendamment de la fissure du ménisque qu’elle s’est faite quelques semaines avant de partir).
Les derniers mètres de la montée sont sacrément enneigés mais nous pouvons rejoindre le col par les pierres sur la gauche de l’arête (comme nous l’avait indiqué le gardien du refuge). Là-haut, le spectacle est hallucinant : nous arrivons sur un plateau avec une belle quantité de neige, des lacs à moitié gelés et des glaciers immenses. Nous sommes également au pied de la Pointe d’Archeboc dont nous faisons le tour depuis 4 jours.
Nous avançons sur le plateau au milieu des lacs (et des névés) et avons rapidement une vue splendide sur le lac Brulet en contrebas.
Un peu plus loin, après la traversée de quelques névés (dont un qu’Agnès fera en partie sur les fesses !), nous arrivons facilement aux lacs Verdet.
C’est là que ça se complique : nous voyons bien où nous devons aller puisque nous sommes au-dessus du Vallon du Clou que nous avons traversé le premier jour, mais aucune trace du chemin à prendre !
Nous descendons à travers les prairies tant bien que mal mais certains passages sont assez pénibles car bien raides.
Après 1h de descente complètement hors sentiers, nous arrivons finalement à rejoindre le fond du Vallon.
Il nous reste encore 1h à faire sur la route forestière du premier jour jusqu’à Chenal mais Agnès en a un peu marre (et nous sommes en retard pour notre train du soir). Alors, on fait signe à la rare voiture qui s’avance et coup de chance ! C’est un berger qui descend dans la vallée et qui accepte de nous prendre. Il nous fera gagner de précieuses minutes ! Ne reste plus qu’à repenser aux paysages extraordinaires de ce trek 2019 !