Quand t’es dans le désert
Quand t’es dans le désert

Quand t’es dans le désert

Tour des Fiz, jour 3, Fiz, Alpes, France

Après deux jours de temps magnifique, la météo annonce une journée mitigée avec risque d’orages dès le midi.

Mais, au réveil, le ciel est déjà bien bouché et nous sommes rapidement douchés par quelques gouttes de pluie (ça ne fera pas de mal à certains 😉 ).

Refuge de Sales, Fiz, Alpes, France

Col de Portette, Fiz, Alpes, France

Le début d’étape est également l’occasion d’échanger avec Jacqueline*, que nous croisons depuis la première étape, qui est partie juste avant nous et qui tient absolument à jouer à Skyjo avec nous depuis deux jours. Ce rêve va-t-il enfin se réaliser ce soir ? (teasing)

*le prénom a été modiifié

Finalement, le soleil revient plus vite que prévu et fait déjà son apparition alors que nous terminons la montée ardue au col de Portette – une formalité pour Edouard.

Col de Portette, Fiz, Alpes, France

Col de Portette, Fiz, Alpes, France
Ultime regard sur les rochers des Fiz

Le refuge de Platé est déjà en vue en bas de la descente et nous apercevons le paysage calcaire si caractéristique du désert de Platé. Nous arrivons au refuge à 10h45 ! Record à battre !

Col de Portette, refuge de Platé, Fiz, Alpes, France

Col de Portette, refuge de Platé, Fiz, Alpes, France

Le problème des déserts, c’est qu’il n’y a pas beaucoup d’eau. Voire pas du tout. On avait déjà eu les toilettes sèches et l’absence de douche dans quelques refuges mais ici, il n’y a carrément pas d’eau pour boire. Ou alors, moyennant 4,5€ la bouteille d’1,5L… Le monde dans 50 ans.

Nous prenons possession de notre dortoir au nom plein d’originalité (Marmottes) et après un déjeuner rapide, nous repartons légers dès 12h pour une belle boucle sur les Forts de Platé.

Nous sommes rapidement surpris par le paysage de lapiaz, ces étendues de roches calcaires creusées par le ruissellement de l’eau.

Lapiaz, Forts de Platé, Fiz, Alpes, France

Lapiaz, Forts de Platé, Fiz, Alpes, France
Attention au coup du lapiaz

Dans l’une des crevasses, nous apercevons même des os de bouquetins, ce qui nous confirme deux choses :
1) il faut vraiment faire attention où on marche,
2) il y a des bouquetins ici

Ce dernier point se confirme rapidement et nous tombons sur deux groupes d’une vingtaine de bouquetins mâles en pleine sieste, entre le col du Colonney et la Tête des Lindars ! Le bouquetinomètre explose.

Lapiaz, Forts de Platé, Fiz, Alpes, France
Une douzaine de bouquetins se cachent sur cette photo

Arrivés à la Tête des Lindars, nous envisageons de monter jusqu’à la Tête du Colonney. Le chemin est indiqué sur un panneau comme « exposé » mais nous croisons un randonneur qui nous dit que c’est faisable.

La prudence nous rattrapera à mi-chemin alors que nous sommes sur la crête de Tré l’Epaule, étroite et avec quelques chaînes, alors que les nuages montent.

Crête de Tré l'Epaule, forts de Platé, Fiz, Alpes, France

Crête de Tré l'Epaule, forts de Platé, Fiz, Alpes, France

Retour au refuge vers 15h30, juste avant l’averse, ce qui doit nous laisser le temps de sortir le Skyjo pour une partie de folie avec Jacqueline. Quelle ne fut pas notre surprise – que dis-je notre déception – de trouver Jacqueline en pleine partie de Skyjo avec d’autres randonneurs. Trahison.

Gunther, très affecté par la situation, ne trouvera même pas le force de faire un brin de toilette…

Ce soir, pas de fondue au menu, ni de vaches pour faire le spectacle. Mais, le show est assuré par les bouquetins croisés dans l’après-midi : ils sont descendus jusqu’au refuge et posent sur les rochers sous la lumière du soir. Inoubliable !

Bouquetins, refuge de Platé, Fiz, Alpes, France

Bouquetins, refuge de Platé, Fiz, Alpes, France

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