Pour notre dernière grosse rando avant notre départ aux Galapagos, nous partons à l’assaut du volcan Chimborazo, le sommet le plus haut d’Equateur (6310 m) !
Nous prenons le bus jusqu’à l’entrée de la réserve puis commençons l’ascension à 4370m… Altitude plutôt inhabituelle pour commencer une journée de marche ! Notre objectif : arriver au second refuge qui se situe à 5000 m d’altitude !
Nous marchons assez lentement pour nous préserver des problèmes d’altitude. Ça grimpe, mais lentement et régulièrement, ce qui nous permet de profiter des paysages… à couper le souffle, et pas seulement à cause de l’altitude !
Entre les zones désertiques et les vigognes, on se croirait dans l’Altiplano.
Nous arrivons au premier refuge (4800 m) 2h plus tard et faisons une pause à base de Gatorade et de maté coca (souvenirs du Pérou)… Il faut bien ça avant d’entamer la partie la plus difficile du parcours. Il ne reste que 200 m de dénivelé mais nous nous souvenons encore des 200 m pour atteindre le refuge du Cotopaxi ! On s’attend donc au pire…Finalement, ça se passe plutôt bien (c’est un vrai chemin et non pas de la cendre !). On rejoint le refuge en à peine 30 minutes !
Il y a déjà du monde en haut dont un groupe d’étudiants qui nous prennent pour des alpinistes ! Nous n’avons pourtant pas l’intention d’aller jusqu’au sommet. Il faudrait compter environ 8h de marche de plus et être équipés de crampons et de piolets… On n’en est pas encore là !
Nous profitons de la beauté des lieux puis allons nous réchauffer à l’intérieur du refuge autour d’un bon chocolat (façon de parler).
Nous allons vite devoir sortir, pour la première fois, notre couverture de survie… Pas pour nous, mais pour une des étudiantes qui a le mal d’altitude et est frigorifiée ! Impressionnant de voir quelqu’un dans cet état là.
Il commence à se faire tard et nous ne pouvons pas faire grand chose de plus pour elle. Nous décidons donc de repartir et, à notre grande surprise, il commence à tomber des petits grêlons ! Nous redescendons les 8 km de route en 1h environ en affrontant les grêlons, la neige puis la pluie…
Le plus dur est fait ! A présent, il ne nous reste plus qu’à attendre le bus qui passe toutes les heures devant l’entrée de la réserve et qui nous ramènera à Riobamba.
Nous attendons, nous attendons… Nous attendons tellement que la brume apparaît et recouvre tout. On ne voit plus à 10 m ! Évidemment, c’est à ce moment là que le bus passe… sans nous voir ! On avait envisagé cette possibilité quelques minutes plus tôt en rigolant mais bizarrement, cela nous fait moins rire à présent !
Imaginez être à 30 km de la ville la plus proche dans un brouillard épais. Personne ne pouvant nous voir, ni bus, ni voiture. Nous n’avons donc pas d’autre choix que de marcher pour atteindre une altitude plus basse et espérer que la brume se dissipe. C’est rapidement le cas, mais nous continuons à descendre car la route est sinueuse… Aucune chance que quelqu’un s’arrête pour nous prendre.
Après 45 longues minutes de marche, nous arrivons enfin sur une ligne droite. C’est à ce moment-là que nous retrouvons nos étudiants en bus qui s’arrêtent et nous ramènent jusqu’à Riobamba… un soulagement pour nous !
C’est sûrement la plus belle journée en montagne de notre séjour, mais on se serait bien passé de la fin… Nous rentrons et allons nous coucher de suite !!!
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Magnifique! Ca donne envie! Les volcans crachent de la lave et les lamas de la bave
Paysages féériques, cela fait rêver 🙂
Bon la prochaine fois il faut des fusées de détresses ou des batons lumineux fluo pour se faire voir.