Nous nous levons à 5h45 pour un départ initialement prévu à 6h30. Finalement, BigMat partira tout seul à 6h15 car il veut tenter la variante. Nous, nous passerons par l’itinéraire normal et nous ne partirons qu’à 7h… Je crois que certains d’entre nous ne sont pas encore au point niveau timing entre les sacs, le petit déjeuner et les ampoules à soigner (parfois nombreuses) !
L’étape est plutôt tranquille sur la première partie. Nous traversons de petits ruisseaux et marchons à travers sapins et hêtres. Sur le chemin, nous retrouvons BigMat qui a du abandonner la variante et faire demi-tour à cause du temps trop bouché.
Nous faisons une pause casse-croûte à Bocca di Verde avant d’attaquer les 600 mètres de dénivelé qui nous séparent de notre prochain refuge !
Nous entamons la montée à travers une forêt de hêtres. Clem et BigMat partent devant retrouver Gunther et MiniMat qui ont déjà pris de l’avance. Nous sommes un peu à l’abri du soleil mais la pente est bien raide !
Je ne sais pas pourquoi, mais j’étais persuadée que le refuge se trouvait juste après cette forêt… Et bien non, il nous reste encore une bonne petite montée, à découvert cette fois ! La fin de l’ascension jusqu’à Bocca d’Oru est vraiment très difficile entre le soleil de midi et ces atroces cailloux qui font office de chemin !
Cécile et moi essayons de motiver Vivian qui a l’air encore plus mal que nous… pas facile ! J’arrive en haut exténuée ! Il nous reste encore un peu de chemin jusqu’au refuge. C’est du plat, mais ça reste une épreuve pour moi qui n’ai plus de forces.
Le refuge est vraiment bien et les paysages aux alentours sont magnifiques.
Par contre, je suis tellement fatiguée qu’après avoir mangé un peu, je me couche et je ne me réveille qu’à 19h pour dîner ! MiniMat est dans le même état de fatigue que moi… Ça craint !
Pour le dîner, nous décidons de prendre le menu du refuge et retrouvons Lionel et Nicolas, les deux randonneurs avec qui nous avons partagé le Ricard la veille.. Le gardien, un peu froid au premier abord, s’avère très sympa . Il nous explique qu’il est boucher l’autre moitié de l’année et c’est sa propre viande qu’il nous prépare au diner… un vrai délice !
Nous faisons quelques parties de UNO avant d’aller nous coucher. Nous avons commencé à y jouer lors de nos soirées de préparation du GR20 et ça devient, au fil des étapes, notre « rituel » ! Nos parties font à chaque fois de nombreuses « victimes » car nous nous prenons vite au jeu… ambiance délétère assurée ! Mais je vous assure que ça reste affectueux et que, pour l’instant, nous sommes encore amis 🙂