Aujourd’hui, c’est le trail du tour des Fiz, et le refuge Alfred Wills est un point de ravitaillement du parcours. C’est sympa mais malheureusement, la course se déroule dans le sens inverse de notre étape du jour qui doit nous mener rapidement au refuge de Sales, avant un petit rajout l’après-midi.
Au bout d’une vingtaine de minutes, nous voyons arriver le leader de la course comme une balle dans la descente, il a déjà 10 bonnes minutes d’avance sur le reste de la meute.
J’avais un peu peur mais c’est finalement assez sympa d’encourager les 700-800 participants même si ça demande souvent de se mettre sur le côté des chemins pour les laisser passer.
Les frangins encouragent avec des « t’y es un tigreuh » à l’accent du sud, qui font bien rire les coureurs.
Nous remontons les différents échelons de la course, au gré des jolies cascades (Sauffraz, Pleureuse, Sales) qui jalonnent le vallon, jusqu’à atteindre la lanterne rouge de la course qui ne semble déjà plus très lucide et que nous remettons sur le bon sentier 😮
Quelques jeunes bouquetins faisant des cascades sur la rive d’en face ralentissent à nouveau notre progression mais il est à peine plus de 11h quand nous rejoignons le refuge de Sales. Il est entouré d’une dizaine de maisons (les chalets de Sales) qui semblent être habitées ou louées. A moins que ce ne soit un rassemblement de commerciaux (vous l’avez ?).
Pique-nique sur la terrasse du refuge puis on repart sans les sacs pour la montée à la Pointe de Sales que la gardienne nous a vendu comme un must-do avec une vue sur tout le parcours que nous avons fait la veille.
Edouard fait l’impasse sur ces 600m de dénivelé de rab et nous partons à 3 sur ce chemin non marqué mais assez évident. En un peu plus d’une heure, nous atteignons la Pointe de Sales qui se situe à l’extrémité nord de la chaîne des Fiz et qui, effectivement, offre un époustouflant panorama avec le lac d’Anterne, le Mont Blanc (un peu dans les nuages) et les falaises des Fiz qui se découpent comme des lames de rasoir sur la droite.
Après 30 minutes là-haut à profiter du réseau téléphonique spectacle puisque nous sommes en « déconnexion », nous redescendons par le même chemin et nous croisons encore un petit bouquetin en plein goûter. Trop mignon, bien sûr, mais on va finir par se lasser !
Après cette nouvelle pause animale, nous descendons vite pour, nous aussi, pouvoir goûter 😛
Et pour la deuxième fois dans l’histoire du trek annuel, c’est une fondue qui est au menu ce soir ! Un peu trop proche de la précédente fondue quand même, mais ça passe.
Pour digérer, nous partons faire une petite balade mais sommes rapidement arrêtés par des vaches qui se baladent sur et autour du sentier. Mais, alors que nous passons tranquillement devant la première vache placide, la seconde n’a pas prévu de nous laisser passer et se lance dans une ruade assez flippante. Victoire de la vache : demi-tour direct pour retourner jouer au Code Names au refuge !
