Après une nuit classiquement rythmée par les ronflements et moins classiquement par le pillow-gate de Gunther et Julie (une sombre histoire d’oreiller de l’un soi-disant piqué par l’autre 😉 ), le petit-déjeuner nous met de bonne humeur. Après un dîner moyen (surtout la polenta), les muffins aux pralines et le pain frais remontent la note de la nourriture du refuge du Fond d’Aussois.
Côté paysage, en revanche, il n’y a pas grand-chose à redire avec une salle et une terrasse ouvertes sur un magnifique plateau.
Pour ce début d’étape, nous allons d’ailleurs nous enfoncer encore plus au fond de la vallée et prendre de la hauteur sur ce paysage apaisant.
Avant le départ, nous tentons d’avoir des informations sur la finale de l’Euro auprès du gardien du refuge, qui est la seule personne à avoir un accès internet ici. Mais, visiblement, il s’intéresse autant au football que Poutine aux droits de l’homme (wouh, ça dénonce toujours autant sur ce blog !)
Ce matin, je pars devant pour faire la montée de manière un peu plus rythmée et attendre tout le monde au col d’Aussois, avec l’espoir de croiser des bouquetins en étant premier au col (mais, cet espoir sera déçu et la déception seulement atténuée par la présence de quelques marmottes peu farouches).
La montée est assez raide, il faut un peu chercher le chemin entre les ruisseaux mais c’est plutôt agréable avec ce soleil et dans ce cadre magnifiquement minéral.
Au col d’Aussois, la vue sur l’autre versant ne souffre pas la comparaison, avec à nouveau le Mont-Blanc en invité au fond de la classe (avec un petit nuage sur le front).
Deuxième moment historique de ce trek : c’est Agnès qui arrive sur le podium de cette montée derrière Gunther et moi, mais devant Minimat, dont la condition physique semble en corrélation avec le nombre de cheveux blancs 😛 . La fin de la légende du pompier.
Une fois tout le monde arrivé, Julie et Edouard restent tranquillement à l’abri du vent frais pendant que nous montons les 100m de dénivelé pour rejoindre la pointe de l’Observatoire et passer le cap des 3000m d’altitude.
Nous sommes moins seuls parce que quelques randonneurs sont arrivés au cours des dernières minutes mais ça ne gâche pas le panorama époustouflant depuis le minuscule sommet. Les crêtes se découpent comme des lames de rasoir, c’est impressionnant.
Nous repartons alors pour une longue descente, dont le début est assez casse-gueule avec des névés plutôt raides. Tout le monde ou presque ira de sa petite glissade avec une mention spéciale pour Edouard qui enchaîne plusieurs chutes !
Le reste de la descente est plus classique et nous retrouvons des paysages plus habituels pour la saison.
Nous rejoignons finalement la vallée du Doron que nous avons empruntée il y a deux jours et le rythme s’accélère, à la fois parce que la pente s’atténue et parce que nous avons tous l’objectif « glaces » en tête !
Après trois jours de soleil et de chaleur, nous apprécions encore plus la glace que d’habitude ! Surtout pour ceux qui rentrent ensuite à Grenoble (35 degrés) en Twingo sans clim !
La montée rythmée c’est le nouveau nom de la banderille pour contourner l’interdiction ?
C’est ça, et ça passe totalement inaperçu