En cette année 2014 qui aura vu naître 3 (voire 4) baby-randonneurs, le trek annuel a du plomb dans l’aile. Entre les excuses à peu près valables (je suis enceinte, j’ai mal au genou,…) et celles plus douteuses (j’ai une rencontre parents/beaux-parents prévue), le départ de cette sixième édition se fait à deux avec Agnès. BigMat nous rejoindra pour le week-end et les deux étapes autour du lac de la Muzelle. Pour cette première partie, nous avons choisi de découvrir le plateau d’Emparis, depuis le village de Mizoen situé juste au-dessus du lac du Chambon (qui n’a pas d’odeur, pourtant). Le départ se fait depuis le hameau des Aymes et nous empruntons le GR 54 qui doit nous mener au refuge des Mouterres où nous passerons la nuit. La première heure de marche est une bonne mise en jambe et se fait en balcon au-dessus du lac sur un sol caractéristique en ardoise. Au bout d’une heure, nous arrivons au refuge des Clots, C’est là que le sentier attaque franchement la pente, alors que le soleil commence à bien cogner. Sous cette bonne chaleur, les sauterelles et lézards sont légion mais pas les randonneurs, ce qui est plutôt sympa. Nous nous arrêtons pour une petite pause devant la fontaine pétrifiante, une cascade qui a transformé la roche en mini-toboggans d’eau (comme on peut en voir en canyoning, ma grande passion). La fin de la montée vers le plateau nous offre de magnifiques panoramas sur le lac du Chambon et les sommets environnants. Nous rejoignons ensuite le refuge qui est idéalement situé au début du plateau d’Emparis et y déposons nos gros sacs pour repartir en MUL (Marcheurs Ultra Légers), après la pause casse-croute, découvrir le coin. Nous longeons le Rif-Tort où les vaches viennent s’abreuver et basculons au cœur du plateau où le paysage est magnifique de tous les côtés. Nous montons (étonnant alors que nous sommes censés être sur un plateau…) afin de nous diriger vers le lac Noir avec pour objectif un petit bain de pieds, voire un petit bain tout court. En route, nous croisons de petits lacs asséchés puis arrivons au fameux lac Noir qui donne directement sur les aiguilles de la Meije. Magnifique, surtout que nous sommes seuls ! Finalement, bain jusqu’à mi-cuisse pour cette fois-ci. Pas le temps d’aller jusqu’au lac Lérié, il est déjà 17h et il reste une heure de marche pour rentrer au refuge. Cela aurait été dommage de rater le repas (que certains auraient apprécié) : soupe, gratin de crozets et viande, tarte aux myrtilles et génépi !