Ce matin, nous décollons à 7h30 car une grosse étape nous attend. Nous devons faire aujourd’hui au moins 8h de marche pour atteindre le refuge des Sept Laux. Nous verrons plus tard que ce sera bien plus et que l’étape marathon n’a jamais aussi bien porté son nom !Nous empruntons le GR pour la première partie de l’ascension qui est déjà bien raide et glissante avec ces petits sentiers en terre et gravillons. Nous retrouvons ensuite de plus grosses pierres que nous n’allons presque plus quitter…
Nous abandonnons le GR et bifurquons sur un « chemin » de ski de randonnée balisé par des points bleus. Enfin, ça aurait été top si ça avait vraiment été un chemin ! En fait, c’est plutôt un immense chaos de pierres ! Trouver notre route dans ce méli mélo est difficile : nous passons un temps fou à repérer les points bleus et tester la stabilité des pierres pour être sûrs de ne pas tomber. Je me fais d’ailleurs un peu peur sur une pierre bancale, ce qui entame nettement mon moral !
Enfin sortis de ce passage délicat, nous entamons un long passage en balcon – enfin avec des hauts et des bas (comme souvent en montagne) – dans un paysage un tout petit peu plus vert. Nous perdons un peu de temps suite à une scission du groupe sur deux routes différentes (grosse erreur en montagne évidemment) et là-encore, mon moral en prend un gros coup !
Nous retrouvons finalement le GR au lac de la Coche après 5h (contre 3h annoncées la veille par le refuge !). La pause pique-nique est d’ailleurs moins détendue que d’habitude car nous sommes déjà un peu fatigués par l’effort du matin et savons qu’il nous reste encore un gros col à monter et redescendre derrière. Heureusement, nous sommes à nouveau sur le GR, le chemin devrait donc être un peu plus facile et balisé, n’est-ce pas ?!!!
Nous allons vite déchanter… L’ascension du col de la Vache s’avère un vrai supplice sous ce soleil de plomb : après une partie bien raide en lacets sur un petit sentier, nous nous retrouvons à nouveau dans un immense pierrier avec de grosses difficultés pour trouver notre chemin et grimper. J’ai l’impression que notre étape d’aujourd’hui est plus de l’escalade que de la randonnée !
Les gars eux-même, partis seuls devant pour monter à un rythme plus soutenu, s’arrêtent au milieu de l’ascension et nous attendent, ce qui, je l’avoue, nous redonne un peu de forces ! Nous arrivons au col de la Vache mais je suis exténuée et mes muscles tétanisés.
Nous devons pourtant encore redescendre le col et ce qui nous attend n’est malheureusement pas beaucoup mieux que ce que nous venons de grimper. Certains partent sur le névé et je tente même la luge mais la pente est trop raide cette fois. C’est donc dans les rochers que je finis la descente jusqu’au lac du Croc.
Nous avons malheureusement encore 45 minutes de marche très monotone à faire autour des lacs avant d’atteindre le refuge des Sept Laux. C’est interminable ! Cécile et moi, qui finissons l’étape ensemble, n’avons même plus la force de parler ! Nous arrivons finalement au refuge à 18h45, soit plus de 11h après notre départ du refuge Jean Collet !
Journée difficile due à la longeur mais surtout à la difficulté quasi non stop de l’étape qui ne nous a pas permis de profiter, ne serait-ce qu’un instant, des paysages. Pour ma part, c’est bien la première fois que je ne prends aucun plaisir en montagne ! A priori les gars eux ont apprécié le dépassement de soi et l’effort… chacun son truc !
Merci BigMat pour ton commentaire. Le blog est justement là pour pouvoir recueillir plusieurs avis.
Je suis d’accord avec toi, l’idée n’est pas de décourager les futurs trekeurs mais qu’ils partent en sachant que ce n’est pas une étape simple. D’ailleurs, je ne recommande pas cette étape par mauvais temps car je pense que là, il y aurait moyen de se perdre.
Quant à l’an prochain et au « men only », attendons de voir ! Je rappelle que le seul abandon lors d’un de nos treks annuels a été celui d’un homme (sans citer de nom bien entendu) 😉
Description un peu partiale mais ça se comprend au vu du déroulement de l’étape …
Effectivement je pense qu’on est quelques uns à avoir su apprécier cette belle étape marathon en terme de marche mais aussi en terme de paysage (pas un mot sur les bouquetins du premier col? les passages en balcon hors sentier …) même si le moral fluctuant des filles s’est pas mal ressenti, notamment à la fin.
Au final en terme de marche, on ne doit pas être bien au délà des 8h annoncées par le refuge (qui donnait 1h et quelques pour le col de la mine de fer puis 3h hors sentier pour le pas de la coche).
On a explosé le timing dans le dernier col qui était tracé en GR à la montée comme à la descente mais qui a été interminable.
Le sentier restait quand même a peu prés tracé tout du long et largement faisable en s’arretant au Rivier d’Allemont. J’ai pas eu le sentiment d’être sur un tracé bien plus dangereux que les autres années (certaines traversées du GR20 ou des aiguilles rouges étaient largement plus engagées).
Ne décourageons pas d’éventuels futurs lecteurs du célèbre blog d’entamer cette traversée qui est à mes yeux une bien belle aventure (à noter chers lecteurs, qu’il existe une déclinaison de ce blog sur un sujet très intéressant bien que tout à fait différent : la rupture des ligaments du genou)
On retiendra coté organisation que l’étape marathon est à conserver à l’avenir pour le trek « men only » qui change de nom l’an prochain pour s’appeler désormais le « men are walking / girls are babysitting ».
Rdv en 2014 en Lauzère