Ce matin, nous replions la tente et refaisons nos sacs. La mer a l’air plus calme mais nous ne nous faisons pas de film : il y a de grandes chances pour que nous ne puissions pas embarquer pour Stromboli aujourd’hui encore !
Et pourtant si, après 2h de bateau, nous apercevons Stromboli, une toute petite île en forme de cône, très différente des autres îles Eoliennes que nous avons visitées. Le sommet du volcan est dans les nuages… Croisons les doigts pour que ça se dégage ce soir pour le grand spectacle !
Encore faut-il qu’il y ait de la place pour nous… Car pour monter au sommet du Stromboli, il faut impérativement être accompagné d’un guide. Nous avions résevé pour la veille mais pas sûr qu’il y ait de la place aujourd’hui. Dès la descente du bateau, nous nous rendons donc à l’agence, Magma Trek, mais tous les groupes sont dejà pleins (il parait que le mercredi est le jour le plus demandé ?!) et nous sommes sur la liste d’attente…
Nous profitons quand même du reste de la journée, mais les panneaux nous rappellent régulièrement que nous sommes dans un endroit un peu spécial…
Le sable est ici encore plus noir que sur l’île de Vulcano : beau contraste avec les petites maisons blanches !
En fin de journée, nous apprenons finalement que nous pourrons monter au somment du Stromboli, youhouuuuu ! Par contre, le sommet est toujours dans les nuages et on risque de rater les explosions et coulées de lave…
Le rendez-vous est fixé à 18h. C’est assez étrange de commencer une randonnée si tard. Habituellement on part à 6h du mat, pas à 6h du soir ! En plus, nous marchons en groupe d’une vingtaine de personnes, là non plus on n’est pas habitués ! Lorenzo, le guide, mène la danse, très doucement, et s’arrête toutes les 30 minutes. Nous avons 800m à monter environ et nous n’avons pas tous la même expérience de la marche alors j’imagine qu’il ne veut pas prendre le risque d’en perdre quelques uns en allant trop vite.
L’ascension est lente mais le lieu juste magnifique : beaucoup de végétation et de fleurs en bas, puis un paysage de pierres et de cendres volcaniques.
Petite prise de conscience en passant à côté de la végétation brûlée par les énormes pierres incandescentes tombées l’an dernier lorsque Lorenzo montait justement au somment avec un autre groupe… Ah oui, quand même :-S
Nous arrivons en haut à la nuit et devons nous équiper avant d’atteindre l’endroit où l’on surplombe les cratères actifs : pull, coupe-vent, casque et lampe frontale.
Au somment du Stromboli, nous apercevons, entre les nuages, deux cratères qui semblent constamment en action, crachant du feu, de la lave et de la fumée. Et tout d’un coup, c’est le gros stress pour nous : un énorme bruit (qu’on pourrait comparer à un gros orage) suivi d’une énorme explosion de lave et de pierres dans les airs. Le reflexe est de reculer, ça semble si proche… Nous verrons 3 explosions de ce type durant la petite demie-heure au sommet. C’est dur d’expliquer ce qu’on ressent à ce moment là, tant ça parait suréaliste !
Nous redescendons à la lampe frontale dans une dune de cendres. Le truc : enfoncer les talons dans la cendre et se laisser descendre ! On croirait des astronautes qui marchent sur la lune !
Nous arrivons en bas à 23h après avoir mangé, malgré le masque, pas mal de poussière. Mais peu importe après un spectacle comme celui-ci ! A présent, une seule idée en tête : remonter par temps dégagé, ça doit vraiment être fou !!!