Cache-cache avec les nuages
Cache-cache avec les nuages

Cache-cache avec les nuages

Au réveil à 6h30, le lever du soleil et la vue de la terrasse du refuge sont enchanteurs 🧙‍♂️

Mais, pas le temps de trop s’attarder, l’étape est longue et tout le monde a des impératifs le soir (train pour Julie et Gunther, récupération des enfants pour les Géants, et glace pour nous 🍨).

Suite au repérage d’hier soir, nous choisissons l’option « défensive » qui consiste à redescendre un peu plus bas dans le vallon pour remonter ensuite et rejoindre le sentier vers le col de l’Arp Vieille.

Nos colocataires de la nuit, un groupe de 8 CAFistes (membres du Club Alpin Français, dont certains pas très jeunes), décident de prendre l’option directe et plus courte en balcon mais qui nous semble très en dévers et surtout dont nous n’avons jamais vu le sentier hier soir. On part en même temps, résultat à venir au col.

La descente est agréable mais nous basculons malheureusement assez vite sous la mer de nuages. Le paysage perd un peu de son intérêt.

Au-dessus de la mer de nuages

Dans la mer de nuages

Sous les nuages…

La montée au col est courte mais on se retrouve rapidement dans les nuages et on n’y voit pas à plus de 20m. Peu de photos de cette partie, du coup.

Juste avant le col, nous voyons surgir la tête du peloton des CAFistes. L’option directe était intéressante mais n’a pas fait gagner de temps à cause des nombreux passages non marqués et « en dahu ». Surtout, le guide m’avoue qu’il a surtout gagné un peu de râlage d’une partie du groupe à cause du sentier désagréable . C’est exactement ce qu’on voulait éviter et ça nous conforte dans notre choix (ça ne sert à rien mais ça fait plaisir !).

Nous redescendons alors que le temps se dégage et nous voilà, nous aussi, à devoir couper à travers « champs » pour rejoindre le sentier dans la vallée sans redescendre trop bas cette fois. C’est l’occasion de passer au milieu des fleurs, ce qui fait toujours plaisir à Mat 😉

Enfin, nous voici au pied du dernier col de ce trek 2023, le col du Mont, qui va nous faire re-basculer en France. Nous l’avions monté au ralenti avec Cécile et François en 2019 alors que François était malade.

Cette fois-ci, le rythme est plus élevé : BigMat a compris comment conjuguer banderille dans le col et sauvegarde de son couple. Arrivé au col, il redescend chercher le sac de Caro ! Ne me remercie pas pour cette brillante idée mise en place au col de la Crosatie pour garder Julie dans le groupe.

La montée est belle et très raide à la fin. Un énorme névé bouche l’accès au col et il faut faire un grand détour par la gauche pour y accéder. Sauf pour ceux qui ont emporté avec eux les nouveaux-venus dans la liste de l’équipement : les mini-crampons ! Agnès s’y essaye avec succès.

C’est quand même beau toutes ces fleurs…

Pensée pour Minimat et son employeur : « pas de toit sans nous »

Pique-nique au sommet bien sûr puis longue redescente de plus de 1000m pour retrouver la voiture. C’est bien casse-pattes au début puis ça s’adoucit sur la fin avec le retour du goudron. Caro et Julie ont mal aux jambes mais arrivent à destination à temps pour que nous puissions manger la traditionnelle glace de fin de trek sous 30 degrés à Bourg-Saint-Maurice !

Pas besoin de crampons pour ce glacier lol mdr

LE BILAN

En chiffres : 4 jours, 60,1km, 22h50 de marche (hors pauses, trop longues…), 4570m d+, 4810m d-

Innovation 2023 : dans ce monde où tout se note, je me risque au jeu subjectif des étoiles pour ce Tour du Ruitor 2023 :

  • Paysages – 5/5 : Pas grand’chose à améliorer, des lacs incroyables, un glacier en état plutôt correct, des panoramas magnifiques aux cols et aux refuges, des ruisseaux bien fournis, du minéral comme on aime et même un peu de forêt pour faire plaisir à tout le monde. Et puis, les fleurs bien sûr !
  • Refuges – 4,5/5 : Comme les dernières fois, c’est un plaisir d’être dans les refuges italiens pour deux raisons principales : 1/ au repas, c’est pâtes + plat de résistance, 2/ il y a du vrai bon café. A part ces deux points majeurs, les deux refuges étaient vraiment bien foutus avec la salle commune au rez-de-chaussée et les chambres à l’étage, ce qui permet de profiter de la pièce commune sans embêter les couche-tôt. Quant à l’hôtel, il était vraiment très bien (malgré le mystère du sauna) et on y a bien mangé. Les petits bémols : les douches à 5€ dans les deux refuges, les quantités de nourriture un peu justes à l’hôtel, le matelas un peu moyen au refuge Deffeyes.
  • Animaux – 2,5/5 : Pendant presque 3 jours, j’ai cru devoir mettre un 0,5, tant le lieu et le calme étaient propices aux bestioles et pourtant, rien à se mettre sous la dent. Ah, on a bien entendu les marmottes dès le début mais elles sont plus farouches qu’ailleurs et on les voyait vraiment de très loin. Et puis, paf, 30 bouquetins d’un coup en fin de troisième jour : pas tout près mais à 25-30 mètres, c’était déjà pas mal. Et un petit refill le soir lors de la sortie-bonus avec Mat. Ca va juste à la moyenne parce qu’on se rappelle les années de disette (2018, 2019) mais c’est vrai que les 3 années précédentes avaient été plus riches en rencontres animales.
  • Affluence – 4,5/5 : quasi personne les 2 premiers jours et un tout petit peu plus le week-end. Franchement, difficile de faire mieux !
  • Météo – 4/5 : 15 minutes de pluie fine au départ, 10 minutes d’averse le troisième jour, 1 heure ou 2 dans les nuages le dernier jour. Sinon, beau, beau, beau. On a connu bien pire !

Pour finir, voici le parcours 3D du tour complet (version planifiée, il y a eu quelques ajustements dans la réalité) :